L’ÉPOUVANTE, L’ÉMERVEILLEMENT
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Texte : Béatrix Beck
Jeu : Hélène de Bissy
Regard : Béla Czuppon
Images : Fred Ladoué
Son : Tony Bruneau
Cie Les Perles de Verre
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Avec une écriture à hauteur d’enfance, « l’épouvante l’émerveillement » est le journal de la vie d’un être humain féminin, de ses deux mois à ses treize ans. À l’inventivité jubilatoire de la langue répond l’inventivité d’une structure rhapsodique où se mêlent confidences, dialogues, théâtre surréaliste… C’est une dame de 63 ans qui retrouve l’énergie et la liberté d’un monstre enfant.
» L’épouvante, l’émerveillement » est un texte mosaïque et protéiforme qui naît après un silence éditorial de dix ans et représente un moment charnière dans l’écriture de Béatrix Beck. Elle s’écartera ensuite de la fiction autobiographique pour s’attaquer à de nouvelles formes, plus romancées voire fantastiques.
Le spectacle que nous proposons est à regarder avec le sourire. Le ton de l’écriture reste léger même lorsque les sujets abordés sont graves. De sa bulle drôlement égocentrique de bébé, l’être en expansion reçoit progressivement des nouvelles du monde – qui se découvre entre épouvante et émerveillement – et s’ouvre à la question de l’amour.
Des couleurs et des formes :
Hélène de Bissy, comédienne seule en scène, navigue entre la lecture, l’écriture, l’incarnation, et le jeu avec les formes de l’enfance passant de l’un à l’autre avec jubilation et délectation.
Elle retrouve le mouvement de l’écrivain qui met l’observation de sa petite fille au service de ses propres souvenirs d’enfance, pour à la fois les préserver et s’en débarrasser.
Le spectacle est un jeu :
Celui de la construction d’une fausse et monstrueuse naïveté qui agit sur le spectateur comme la reconnaissance de sa propre naïveté enfantine. C’est en effet toujours une adulte qui parle ou écrit. Nulle prétention ici à une quelconque « vérité » psychologique. C’est de notre place d’adulte que nous sourions.
Dans ce jeu, les spectateurs de tous les âges sont conviés.