LEVER L’ENCRE
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Lecture mise en espace dans le cadre de la Fête de la science et soutenu par IRSTEA.
Texte et lecture : Jacqueline Appell, Aïsa Cleyet-Marel, Paula Dias, Olivier Naud,
Gilles Roche, Ariane Vallet, Thierry Winkel
Mise en espace : Virgile Simon de la Compagnie Primesautier Théâtre
Atelier d’écriture : Andrée Bergeron et La Coulisse Formation-Expression
Spectacle à 19h
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Et si les chercheurs étaient aussi des poètes ? Et si femmes et hommes de science se laissaient porter par les mots pour une traversée littéraire ? Suite aux ateliers mensuels, où ils ont pétri et ciselé la matière écrite, ils sont pour l’occasion porteurs de parole.
Dans le cadre de la Fête de la Science, La Coulisse a sollicité la compagnie Primesautier complice de l’univers de la Recherche, pour mettre en espace la lecture de ces écrits singuliers, souvent cocasses, toujours touchants.
Né d’une intention de croiser Sciences et Sensible, afin qu’ils se rencontrent et se nourrissent mutuellement, l’atelier d’écriture proposé par La Coulisse explore depuis quatre ans la relation à la langue et à son expression écrite. Il est conçu et animé par Andrée Bergeron, maître de conférences en épistémologie et histoire des sciences et techniques.
Grâce à une continuité et une appropriation de ce travail, aux échanges de pratique entre les participants, à l’apport de textes d’auteurs explorant la langue, cette expérience a ouvert des horizons au-delà de son objectif premier : l’interrogation sur ce que le langage peut faire aux sciences, et réciproquement.
La Coulisse Formation-Expression
La Coulisse est une structure qui regroupe formateurs, chercheurs, artistes, et propose une méthodologie innovante pour aborder les savoirs de manière singulière.
Ateliers-théâtre au sein de l’hôpital, coaching et expression pour les Instituts de Recherche ou les lycées, mise en scène de controverses scientifiques et éthiques, accompagnement à l’insertion professionnelle grâce à la mise en confiance et à l’imaginaire… autant de travaux qui sollicitent la sensibilité aussi bien que les connaissances. Ils peuvent développer en chacun un humanisme et une empathie féconds, meilleurs atouts dans une société où l’efficacité se fait norme.
>>> en savoir plus : www.lacoulisse.fr
“Une fenêtre, c’est important dans une salle de bain, mais on n’est pas obligé de voir la lumière sous la forme d’un spectre infini de longueur d’onde. Il faut imaginer les rayons issus de l’extérieur frapper le miroir en face envoyant les reflets de son amandier, qui doit être en fleurs en ce moment.”
“Ronde arène recouvrant multitude de pieds,
pieds piliers en bois ferme et structurant,
pieds en chair hésitants, croisés, décroisés,
posés, déposés, superposés,
tremblants ou figés.
Verte surface où se déroulent timides les inspirations.
(…)
Table-source, table-mer,
départ puis arrivée de nos pensées mises à nu.”
“Je chausse du 39 en chaussures de ville. 40,5 en chaussures de sport. Je marche les pieds tournés vers l’intérieur, ce qui est une marque de non confiance en soi. (…) Mon oreille gauche a été mal recollée : on ne peut suivre le contour du pavillon sans buter sur une jonction qui ne devrait pas être présente. Je fronce les sourcils souvent, ce qui peut être pris pour de la mauvaise humeur mais est en général lié à un effort de concentration.
Devant un ordinateur, j’avance les fesses au bord du siège, ce qui est totalement opposé aux recommandations des ergonomes.”